Pour les proches
Vous avez l'impression qu'une de vos proches vit des difficultés importantes en lien avec son conjoint.e, ou même avec un.e ex-conjoint.e? Voici quelques signes qui peuvent indiquer qu'elle subit de la violence conjugale. Ces indices sont énumérés à titre d'information seulement, c'est-à-dire qu'ils peuvent supposer la présence de violence conjugale, mais n'en sont pas des preuves à proprement parler.
- Elle est isolée, elle sort peu ou pas, elle entretient le minimum de contact avec son entourage;
- Elle délaisse graduellement les activités qui lui tiennent à cœur comme ses loisirs, son travail;
- Son conjoint.e parle souvent à sa place;
- Elle se blâme de façon excessive, se responsabilise par rapport à des éléments hors de son contrôle;
- Elle doit demander la permission à son conjoint.e pour prendre des décisions;
- Elle a des marques physiques (bleus, ecchymoses, plaies) qu’elle ne peut justifier ou qu’elle justifie de façon improbable;
- Elle excuse les paroles, les attitudes et les gestes de son conjoint.e;
- Elle évite les sujets de conversations qui tournent autour de la violence conjugale ou de la séparation;
- Elle semble être constamment sur la défensive;
- Elle semble déprimée, désillusionnée, vous ne la reconnaissez plus.
La violence conjugale est un sujet tabou dans notre société, car elle est souvent perçue comme une problématique qui relève de la sphère de l’intimité, de la vie privée du couple ou de la famille. C’est ce qui fait que nous hésitons souvent à intervenir dans ce genre de situation.
Pour que ça change… Il faut dénoncer la violence!
En tout temps, assurez-vous, avant d’intervenir, que ce que vous allez faire ne vous mettra pas vous-même en danger ou ne va pas accroître le danger auquel est déjà exposée la victime.
Si vous êtes témoin d’un épisode de violence dans la rue ou chez vos voisins et vous croyez que la sécurité de la victime est compromise, n’hésitez pas à composer le 911 et ce, même en cas de doute.
Personne ne peut prévoir l’ampleur que peut prendre un épisode de violence.
La situation peut devenir plus délicate et complexe lorsque la victime est une amie, une collègue, une sœur… Comment intervenir dans cette situation ?
Il est possible que vous ayez tenté d’en parler avec la personne concernée, mais que vous avez l’impression qu’elle vous ment ou masque la vérité. Sachez que si votre proche ne semble pas tout vous dire, ce n’est certainement pas mal intentionné de sa part. Une femme victime de violence conjugale peut avoir peur ou avoir honte de ce qu’elle vit. Si vous croyez que l’une de vos proches vit de la violence conjugale, sachez que vous pouvez nous contacter, en tout temps au 819-569-3611. Une intervenante pourra vous aider et vous orienter afin que vous puissiez aborder la situation avec elle.
Gardez en tête que malgré votre sentiment d’impuissance ou votre incompréhension face à son choix de demeurer dans la relation ou d’y retourner, il s’agit de sa démarche à elle. Vous ne pouvez rien faire de plus que de lui apporter votre soutien, votre écoute et nous la référer, même si cela peut paraître difficile !
Les attitudes aidantes
- Si vous avez des doutes, demandez directement à la personne si elle vit de la violence;
- Informez la personne des différents types de violence;
- Dites-lui qu’elle n’est pas responsable de la violence, que personne ne mérite de vivre de la violence, peu importe la situation;
- Valorisez-la de s’être confiée à vous;
- Validez sa colère et sa peur;
- Comprenez qu’il est difficile pour elle de changer la situation;
- Écoutez-la sans la juger;
- Croyez-la;
- Parlez-lui des ressources, de l’importance de se mettre en sécurité (elle et ses enfants), vous pouvez établir avec elle un scénario de protection;
- Si elle a des enfants et que ceux-ci sont en danger, vous pouvez contacter le centre jeunesse de votre région.
- Faites le pont avec nous. Nous prendrons le temps d’explorer la situation et les possibilités avec elle.
En situation de violence conjugale, certaines actions posées avec l'intention d'aider la victime peuvent nuire ou augmenter le danger auquel celle-ci fait face.
Étant donné la complexité et le caractère délicat des situations de violence conjugale, il est nécessaire d'agir avec soin et de réfléchir aux impacts négatifs que peuvent avoir les interventions extérieures.
Voici des exemples de comportement à éviter dans ce contexte:
- Confronter l’agresseur.e;
- Questionner la victime sur la violence en présence de l’agresseur.e;
- Minimiser, contester ou banaliser ses propos;
- La blâmer, insinuer qu’elle peut provoquer la violence;
- Exercer une pression pour qu’elle quitte, lui dire quoi faire;
- Diriger le couple vers des services de thérapie conjugale.