Le sentiment de ne rien contrôler, de ne rien décider, sentir sa vie nous être dérobée, puis prendre un moment d’arrêt et réaliser que ce n’est pas normal. Puis, chercher une solution, une ressource et enfin trouver.
Un premier appel, pour comprendre que l’on est une cliente potentielle, comprendre que ce que l’on vit c’est trop et que ce n’est pas normal.
Puis une première rencontre, pour valider que l’on vit réellement de la violence conjugale. Pas de bleus au visage, pas de bras cassé, mais un énorme sentiment de vide et de solitude. L’image de soi que l’on ne reconnait plus. Une rencontre qui va changer l’idée de notre culpabilité devant cette roue négative que l’on ne contrôle plus.
À ce moment, on comprend la gravité de notre situation, on a besoin d’aide, et on va prendre enfin soin de nous parque l’on a le droit d’exister dans notre propre vie.
Alors, on fait notre valise du mieux que l’on peut, on ramasse un peu de nous et on prend le peu d’énergie qui nous reste pour affronter le changement. Par ce que là c’est assez!
À mon arrivé, j’étais perdue, j’ai fait la visite de mon nouvel environnement, compris les règles de vie, présenter ma chambre… Ils ont vraiment pensé à tout. Je n’avais pas à me soucier de rien. Que penser à moi et juste à moi. C’est un petit nid, rempli d’amour. En tout temps, quelqu’un est là pour nous écouter, prendre soin de nous de nos enfants.
La violence psychologique est une violence qui commence lentement, qui détruit tranquillement et surement… En participant aux ateliers, j’ai compris ce qui s’était passé. J’ai compris que je m’étais remis en question trop souvent à tel point que je n’avais plus confiance en mes propres besoins, que je ne m’accordais pas le droit d’être.
Mon passage à l’Escale aura une grande importance dans ma vie. J’ai appris à exister et j’espère ne plus jamais m’oublier…
Merci à tous ces intervenants, votre douceur, votre écoute, l’environnement chaleureux, et à tous ces petits détails qui nous permettent d’éclore comme de petites fleurs!
Sarah